FAQ Spécial Bio
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C’est un mode de production qui privilégie la prévention, qui exclut l’utilisation de produits chimiques et de synthèse, d’OGM, et qui repose sur le recyclage des matières organiques.
Produire bio, c’est privilégier le respect des équilibres biologiques naturels et l’autonomie des systèmes de production, c’est adapter sa production au potentiel local pour produire de façon rentable et durable.
La présence sur l’emballage du logo bio européen (eurofeuille) assure le respect du règlement européen en matière d’agriculture biologique. Depuis le 1er juillet 2010, l’utilisation de l’eurofeuille est obligatoire pour les denrées alimentaires pré-emballées d’origine européenne remplissant les conditions d’usage. Il reste facultatif pour les denrées alimentaires importées. La logo bio-européen doit obligatoirement être accompagné de précision sur le lieu de production des matières premières agricoles composant le produit (Agriculture UE ou non UE). La référence de l’organisme certificateur est généralement obligatoire et se présente, pour les productions françaises, sous la forme FR-BIO-00.
La marque AB est facultative et peut être utilisée en complément du logo européen. Elle est également utilisée sur les productions ne relevant pas du règlement européen mais d’un cahier des charges français.
Il s’agit d’un mode de production qui nécessite plus de main d’œuvre et peut présenter des rendements plus faibles.
Ce surcoût peut facilement être diminué par l’achat de produits locaux, bruts et de saison.
Les taux de pesticides dans les aliments relèvent du règlement (CE) n°396/2005 (EUR-Lex – 32005R0396 – EN – EUR-Lex (europa.eu))
Selon les plans de contrôle officiels conduits par la DGCCRF, plus de 95% des produits bio contrôlés ne contiennent pas de résidus de pesticides.
En savoir plus:https://www.agencebio.org/wp-content/uploads/2018/09/alimentation_bio_des_professionnels_engages_des_produits_controles.pdf
La réglementation en agriculture biologique ne s’applique pas aux produits non agricoles et non alimentaires. L’utilisation du terme bio est cependant possible pour qualifier ces produits s’il y a un lien direct avec des ingrédients certifiés de l’agriculture biologique. En attendant, une réglementation publique, les cosmétiques font actuellement l’objet de cahier des charges associés à des marques privées.
L’irradiation aussi appelée ionisation ou pasteurisation à froid consiste à exposer des aliments à des rayonnements visant à réduire les micro-organismes dans le but d’assainir et d’allonger la durée de conservation. Ce procédé détruit les vitamines et les nutriments essentiels, et fait polémique sur le plan de la santé. Par conséquent, le cahier des charges de l’agriculture biologique interdit l’irradiation des aliments ou des semences.
Pour être commercialisés en tant que tels, les produits biologiques importés dans l’Union Européenne doivent être conformes aux règles de production et soumis aux dispositions de contrôle prévues par le réglementation bio européenne.
La réglementation européenne a établi une liste de pays tiers et d’organismes de contrôle appliquant des règles de production et des dispositions équivalentes à celles prévues par la réglementation bio européenne.
Les produits importés doivent en outre être couverts par un certificat délivré par un organisme de contrôle agréé dans l’État membre où se situe l’importateur.
Les plats préparés et tous les aliments transformés en bio ne contiennent pas de colorants et arômes chimiques de synthèse, ni d’exhausteur de goût.
Le nombre d’additifs autorisés en bio est fortement restreint et la plupart sont d’origine agricole ou naturelle. Ne sont autorisés en bio que ceux dont l’usage est indispensable à la préparation ou à la conservation de certains aliments transformés.
L’enrichissement en vitamines, minéraux, antioxydants… est interdit en bio sauf si cela est exigé par la loi, comme par exemple pour les petits pots pour bébés.
Les techniques de l’agriculture biologique s’appuient à la fois sur des connaissances traditionnelles et des innovations techniques et doivent surtout s’adapter au potentiel local. Les pratiques et les profils des fermes bio sont variés.
Un nombre croissant d’agriculteurs font le choix de la conversion et parviennent à s’approprier les techniques agrobiologiques pour adapter leur système à la conduite en bio. L’autonomie et la diversité des productions permettent de diminuer les risques liés aux aléas climatiques et aux fluctuations des marchés.
Faisable techniquement, l’agriculture bio est aussi rentable. Même si globalement la production est moindre mais mieux valorisée et les charges opérationnelles sont inférieures, ce qui permet aux systèmes laitiers, polycultures élevages, maraîchage et grandes cultures de vente d’obtenir des résultats économiques équivalents voire meilleurs aux systèmes conventionnels.
Le passage à une alimentation totalement biologique permettrait d’augmenter de 20 à 40% la teneur en antioxydants dans l’alimentation générale et jusqu’à 60% pour certains oxydants en particulier.
Les aliments bio sont généralement plus riches en nutriments tels que les vitamines et les minéraux.
Un lien entre la consommation de produits issus de l’agriculture biologique et une diminution du risque de maladies allergiques ainsi qu’un effet potentiel sur l’obésité chez les adultes a été établi.
Les études épidémiologiques soulignent les effets négatifs de certains insecticides sur le développement cognitif de l’enfant aux niveaux actuels d’exposition.
Pour en savoir plus: https://www.europarl.europa.eu/RegData/etudes/STUD/2016/581922/EPRS_STU(2016)581922_EN.pdf
Lancé en 2001 le PNNS est un plan de Santé Publique visant à améliorer l’état de santé de la population en agissant sur ‘un de ses déterminants majeurs: la nutrition.
Le 22 janvier 2018 après plusieurs mois de concertation, Santé Publique France a présenté les nouvelles recommandations nutrition santé jusqu’en 2021 qui se présentent désormais en 3 catégories: les aliments à “augmenter, à réduire ou à aller vers”.
Le Haut Conseil de la Santé Publique dans son avis de février 2017 (Révision des repères alimentaires pour les adultes du futur Programme national nutrition santé 2017-2021 (hcsp.fr)) avait mis en avant l’intérêt de c”privilégier des aliments cultivés selon des modes de production diminuant l’exposition aux pesticides pour les fruits et les légumes, les légumineuses, les produits céréaliers complets”.
Les nouvelles recommandations intègrent ainsi pour plusieurs des catégories de produits alimentaires la notion de “privilégier si vous le pouvez les aliments bio”.
En savoir plus: : https://www.mangerbouger.fr/
L’agriculture biologique par ses pratiques, permet de protéger les espèces et de restaurer des écosystèmes terrestres et aquatiques. Cela grâce à la non-utilisation de pesticides de synthèse, la présence de prairies, haies, bandes enherbées et des rotations de cultures plus diversifiées et plus longues qui offrent des abris et des ressources alimentaires plus variées et continues.
Le rapport de l’Itab (Microsoft Word – Rapport aménités AB 2016.docx (itab.asso.fr)) reconnaît que l’agriculture biologique contribue à une diversité et à une abondance d’espèces et permet également la préservation des services écosystémiques tels que la pollinisation et la régulation.
La production alimentaire est responsable à 57% des émissions de gaz à effet de serre de notre assiette, selon une note du Commissariat général du développement durable (Le point sur-Numéro 158- Mars 2013).
L’agriculture biologique de par ses pratiques culturales, permet de contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique d’une part en limitant les rejets polluants et d’autre part en stockant davantage le CO2 dans le sol.
L’emploi d’engrais organiques, la culture de plantes légumineuses limitent les émissions de gaz à effet de serre.
La non-utilisation de pesticides chimiques de synthèse préserve la faune et la flore aquatiques, le milieu écologique des eaux des rivières et donc la qualité des eaux.
L’introduction de culture de légumineuses dans les rotations et l’apport de matières organiques aident à réguler la fertilité des sols et limitent le passage de l’azote dans l’eau sous la forme de nitrate.
Selon le rapport de l’ITAB, plusieurs études concordent sur un moindre lessivage de nitrates en AB. Alors que ce même rapport conclut également au fait que “une réduction à la source des pollutions agricoles est bien moins onéreuse qu’un traitement avant distribution”. La présence de parcelles en agriculture biologique dans les zones de captage d’eau constitue donc l’un des leviers les plus efficaces pour reconquérir et préserver la qualité de l’eau.
De nombreux sites en France se sont engagés. Vous pouvez les consulter sur le site Territoire bio (Territoires Bio – FNAB).
Nourrir le sol pour nourrir la plante est l’un des principes clé de l’agriculture biologique grâce à l’introduction de légumineuses et d’engrais verts dans la rotation et dans l’épandage d’effluent d’élevage et de matières organiques, le sol des parcelles de l’agriculture biologique accueillent un plus grand nombre d’animaux, parfois microscopiques.
La richesse en matière organique améliore les caractéristiques physiques des sols: stabilité structurale accrue, meilleure porosité, capacité de rétention en eau plus élevée. Ces dernières permettent une plus grande résistance des cultures à la sécheresse.
Parce qu’elle a recours à plus de main-d’œuvre (30% en moyenne) l’agriculture biologique favorise l’emploi dans les zones rurales. Elle favorise également les circuits courts et la vente directe. Outre la garantie d’une meilleure traçabilité et l’économie de transport, la consommation de proximité permet de créer des liens entre producteurs et consommateurs et de revitaliser la vie locale. Par les services que l’agriculture biologique rend (préservation des ressources naturelles et protection de la santé), le travail des agriculteurs est aussi mieux valorisé.
Reposant sur des intrants coûteux et fortement consommatrice d’énergie, l’agriculture largement pratiquée aujourd’hui n’apparaît pas comme le meilleur choix pour bon nombre d’experts. De plus, l’utilisation des produits phytosanitaires n’a cessé d’augmenter en 20 ans alors que les rendements stagnent voir diminuent dans certaines régions du monde.
Plusieurs études dont celles de la FIBL (institut de recherche pour l’AB en Suisse) et du professeur Per Pinstrup Andersen, de l’université de Comell (Etats-Unis) montrent que le rendement de l’agriculture biologique pour atteindre 80% du rendement de l’agriculture conventionnelle en moyenne dans les systèmes de production à fort niveau d’intrant. Comme il a été rappelé au sommet de la FAO (organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) en 2007, le développement de l’agriculture biologique dans les pays en développement permet d’augmenter les emplois et les revenus, de favoriser les approvisionnements alimentaires locaux et d’améliorer les apports en nutriments. Il contribue de ce fait à enrayer la sous-nutrition.
Enfin, la question de la sécurité alimentaire ne se résume pas à la simple production agricole, la preuve en est: tandis que les approvisionnements alimentaires sont suffisants, 1 milliard de personnes souffrent de la faim. L’agriculture industrielle ne semble pas parvenir à “nourrir la planète”. Il s’agit donc de relocaliser la production agricole pour une meilleure autosuffisance alimentaire et de diversifier les ressources pour diminuer les risques de famine.